RPS au travail : comment les identifier et quelles actions mettre en place pour les prévenir ?

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Les risques psychosociaux au travail : un phénomène en forte expansion

La pandémie et ses conséquences (télétravail généralisé, bouleversements organisationnels, plans de restructuration…) ont sérieusement fragilisé la santé mentale des collaborateurs. Selon la DARES, nous sommes passés d’1 personne sur 12 en état dépressif en 2020 à 1 sur 7 en 2021.Stress, angoisse, dépression, épuisement professionnel, violences au travail, harcèlement… Tous secteurs confondus, les salariés souffrent de troubles liés aux risques psychosociaux (RPS), ce qui impacte l’organisation (absentéisme, turnover, climat de travail).Agir pour mieux prévenir les RPS est devenu un enjeu stratégique pour toutes les entreprises.
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accidents du travail en France liés aux troubles psychosociaux par an

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MILLIARDS D’EUROS, c’est le coût estimé du stress d’origine professionnelle en France selon IBET, soit 15% du PIB

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60%

de journées de travail perdues directement imputables au RPS

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Etude publiée par la branche AT-MP de l’assurance maladie 2016
Baromètre CEGOS « Climat Social et Qualité de Vie au Travail », 2016.

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Qu’est-ce que les RPS au travail ?

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Les risques psychosociaux (RPS) sont des conditions de travail susceptibles de nuire à la santé mentale, physique ou sociale des collaborateurs. Ils résultent de l’interaction entre :

  • Organisation du travail
  • Relations professionnelles
  • Capacités individuelles à gérer le stress

On distingue généralement six grandes familles de RPS :

  1. Le stress : résulte d’un déséquilibre entre les exigences du poste et les ressources disponibles pour y répondre.
  2. Les violences internes : conflits ou tensions entre collègues ou avec la hiérarchie.
  3. Les violences externes : agressions ou incivilités provenant de clients, usagers ou partenaires.
  4. Le harcèlement moral : actes répétés visant à dégrader les conditions de travail ou l’estime de soi d’un collaborateur.
  5. Le harcèlement sexuel : comportements inappropriés à connotation sexuelle, pouvant être verbaux, physiques ou visuels.
  6. La souffrance au travail : englobe des phénomènes comme le burn-out, le bore-out (ennui au travail) ou encore le brown-out (perte de sens).

Ces composantes, bien que distinctes, peuvent s’entremêler et amplifier les effets négatifs sur les individus et l’organisation.

Quels facteurs favorisent les RPS au travail ?

Les RPS ne surviennent pas par hasard. Ils sont souvent liés à plusieurs facteurs présents dans l’environnement de travail :

Organisation du travail :

  • Des charges de travail excessives ou mal réparties, qui génèrent un sentiment de débordement.
  • Des horaires atypiques ou imprévisibles, rendant difficile l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle.
  • Une incertitude liée à un manque de clarté dans les missions ou aux décisions stratégiques de l’entreprise.

Relations interpersonnelles :

  • Les conflits non résolus entre collègues ou avec la hiérarchie, qui peuvent dégénérer en tensions permanentes.
  • Le manque de reconnaissance du travail accompli, créant frustration et démotivation.
  • Une communication interne insuffisante ou mal adaptée, alimentant les malentendus.

Environnement physique :

  • Des conditions de travail difficiles, comme un espace bruyant, mal éclairé ou peu ergonomique.
  • Des risques liés à la sécurité physique (machines défectueuses, postes inadaptés).

Ces facteurs, lorsqu’ils s’accumulent, augmentent considérablement la probabilité d’apparition des RPS au travail. Une prévention efficace passe donc par leur identification via un audit RPS et leur prise en compte dans la gestion quotidienne de l’entreprise.

Comment identifier les RPS au travail ?

Les risques psychosociaux (RPS) peuvent souvent être détectés à travers certains signaux visibles chez les collaborateurs. Ces signaux, qu’ils soient individuels ou collectifs, servent d’alertes précoces pour les responsables RH et les managers afin d’intervenir à temps.

Les symptômes individuels :

  • Stress : Les collaborateurs peuvent manifester un stress constant, visible par des signes physiques (maux de tête, tensions musculaires) ou émotionnels (irritabilité, anxiété).
  • Fatigue excessive : Une fatigue persistante qui ne disparaît pas après une nuit de sommeil peut indiquer un épuisement mental ou physique lié à des RPS.
  • Absentéisme récurrent : Les absences fréquentes, notamment pour des raisons de santé psychologique (burn-out, troubles anxieux), peuvent être un indicateur fort de RPS au travail.

Les indicateurs collectifs :

  • Turnover élevé : Si un nombre important de collaborateurs quitte l’entreprise, cela peut être le signe d’un environnement de travail toxique ou stressant.
  • Conflits récurrents : Des tensions fréquentes ou des conflits non résolus entre équipes ou entre employés et managers peuvent signaler des problèmes de communication ou de gestion des relations professionnelles.

L’identification rapide de ces signaux permet une prise en charge proactive des RPS.

Quelles sont les méthodes d’évaluation des RPS

Afin de mieux comprendre l’étendue des RPS au travail et de cibler les actions préventives à mettre en place, plusieurs méthodes d’évaluation peuvent être utilisées :

Le diagnostic des RPS :

  • Questionnaires : Des enquêtes anonymes, distribuées à l’ensemble des collaborateurs, permettent de mesurer leur perception du climat social et d’identifier les facteurs de stress au travail.
  • Entretiens individuels ou collectifs : Des discussions plus approfondies, menées avec les employés ou les représentants du personnel, aident à cerner les problèmes spécifiques à chaque équipe ou département.

Les indicateurs clés à surveiller :

  • Arrêts maladie : Une augmentation des arrêts pour des raisons psychosomatiques (stress, dépression) doit alerter les responsables RH.
  • Productivité : Un déclin de la productivité ou une baisse de l’engagement au travail peut indiquer une détérioration du bien-être au travail et la présence de RPS non détectés.

Ces outils permettent d’obtenir une vision globale des risques psychosociaux présents dans l’entreprise et de prendre des mesures appropriées pour les prévenir.

Quelles actions mettre en place pour prévenir les RPS au travail ?

Étape 1 : Renforcer la communication interne

Une communication transparente et régulière est essentielle pour prévenir les risques psychosociaux au sein de l’entreprise. Elle permet de sensibiliser les collaborateurs aux enjeux liés aux RPS et de créer un climat de confiance.

Informer et sensibiliser sur les RPS : Il est important d’informer les employés sur ce que sont les RPS, leurs causes et leurs conséquences. Des sessions de formation ou des campagnes de sensibilisation peuvent être mises en place pour mieux comprendre ces risques.

Mettre en place des espaces de dialogue et d’écoute : Les collaborateurs doivent se sentir écoutés et soutenus. Des canaux de communication tels que des réunions régulières, des boîtes à suggestions ou des entretiens individuels permettent de recueillir leurs préoccupations et de répondre rapidement aux signes de mal-être.

Étape 2 : Adapter l’organisation du travail

L’organisation du travail joue un rôle crucial dans la prévention des RPS. Une révision de l’organisation peut permettre de réduire les tensions et d’améliorer le bien-être des collaborateurs.

  • Répartir les charges de manière équitable : Il est essentiel de veiller à ce que les charges de travail soient adaptées aux compétences et aux capacités de chaque salarié. Une surcharge de travail répétée peut être un facteur majeur de stress et d’épuisement.
  • Favoriser l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle : En adoptant des horaires flexibles, en encourageant les congés et en respectant le droit à la déconnexion, l’entreprise aide ses collaborateurs à maintenir un équilibre sain entre leur vie professionnelle et personnelle, ce qui contribue à réduire le stress.

Étape 3 : Former les managers et les équipes

Les managers ont un rôle clé à jouer dans la détection précoce des RPS. Ils doivent être formés pour identifier les signaux de détresse et adopter des pratiques de gestion bienveillantes.

  • Identifier les signaux faibles : Il est important de former les managers à repérer les signes précoces de stress ou de mal-être chez les collaborateurs, avant que ceux-ci ne se transforment en problèmes plus graves.
  • Adopter un management bienveillant et inclusif : Les managers doivent être formés à des pratiques de leadership positif, qui encouragent la reconnaissance, le soutien et l’écoute active, tout en promouvant la diversité et l’inclusion dans l’équipe.

Étape 4 : Proposer des dispositifs de soutien

Un soutien psychologique et organisationnel est crucial pour aider les collaborateurs à surmonter les difficultés liées aux RPS au travail. Des dispositifs appropriés permettent de réduire les risques de burnout et de souffrance au travail.

  • Cellules d’écoute psychologique : Mettre en place des dispositifs d’écoute confidentiels, tels que des cellules de soutien psychologique ou des lignes d’assistance, permet aux collaborateurs de s’exprimer librement sur leurs préoccupations sans crainte de stigmatisation.
  • Accompagnement des collaborateurs en difficulté : Il est essentiel d’offrir des solutions concrètes aux collaborateurs qui se sentent en difficulté, qu’il s’agisse de coaching, de réajustement de leur charge de travail ou d’un suivi personnalisé avec des professionnels de la santé mentale.

Ces actions permettent non seulement de prévenir les RPS mais aussi de favoriser un environnement de travail sain, où les collaborateurs se sentent soutenus et valorisés.

Les bénéfices d’une prévention efficace des RPS

Bien-être et santé mentale améliorés : la prévention des RPS permet aux collaborateurs de travailler dans un environnement plus sain, où leur bien-être est pris en compte. En réduisant le stress et en favorisant des conditions de travail adaptées, les employés bénéficient d’une meilleure santé mentale, ce qui réduit les risques de burn-out, d’anxiété et de dépression.

Meilleure motivation et engagement : un environnement de travail où les risques psychosociaux sont activement pris en charge stimule la motivation des collaborateurs. Ils se sentent plus écoutés, soutenus et valorisés, ce qui favorise leur engagement envers l’entreprise. Un personnel motivé est plus productif, plus créatif et plus fidèle à l’entreprise.

Réduction des coûts liés à l’absentéisme et au turnover : la gestion proactive des RPS au travail permet de réduire l’absentéisme lié à des problèmes de santé mentale ou physique. De plus, une entreprise qui met en place des mesures de prévention efficaces connaît généralement un taux de turnover plus faible, car ses employés se sentent soutenus et en sécurité. Cela réduit les coûts de recrutement, de formation et les perturbations liées au départ d’employés.

Amélioration du climat social et de la productivité : un environnement de travail sain et sans RPS favorise la coopération entre les équipes, réduit les tensions et améliore les relations interpersonnelles. Cela crée un climat social plus positif, propice à la collaboration et à l’innovation. En parallèle, la productivité de l’entreprise s’en trouve améliorée, car les collaborateurs sont plus concentrés, moins stressés et plus en mesure de donner le meilleur d’eux-mêmes.

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