Santé mentale au travail : tous concernés, tous impliqués
L’annonce récente par le Chef de l’Etat de la prise en charge de séances chez le psychologue témoigne de la place croissante des questions de santé mentale dans notre société.
Le monde du travail n’est pas en reste. Depuis l’avènement de la crise sanitaire, la préservation de santé mentale des collaborateurs s’est révélée de plus en plus incontournable.
Que prévoit la loi en matière de santé mentale en entreprise ?
S’il est généralement facilement admis que l’employeur doit veiller à la santé physique de ses collaborateurs, on a tendance à omettre que ce dernier est également soumis à une obligation de résultat en matière de préservation de la santé mentale de ses employés.
Ainsi, l’article L4121-1 du Code du Travail prévoit que “L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Ces mesures comprennent :
- 1° Des actions de prévention des risques professionnels, y compris ceux mentionnés à l’article L. 4161-1 ;
- 2° Des actions d’information et de formation ;
- 3° La mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.
L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes.”
Ainsi, non seulement l’employeur doit limiter les risques d’atteinte à la santé physique et mentale de ses collaborateurs mais aussi, il doit aussi empêcher la survenance du risque en mettant en place diverses actions préventives.
En cas de manquement, la responsabilité civile et pénale de l’employeur peut être engagée.
Les obligations de l’employeur vont bien au-delà du simple document unique d’évaluation des risques (DUER). En lien avec les partenaires sociaux, il doit veiller à inscrire ses actions dans le cadre d’une démarche active de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail.

Tous concernés par les questions liées à la santé mentale
Lorsqu’on évoque la santé mentale au travail, on a tendance à penser en premier lieu à des situations graves telles que le burn-out, le bore-out et dans une moindre mesure la dépression.
Or, comme le révèle une étude menée par Qualisocial entre août et septembre 2021 auprès de 500 actifs français, 51% d’entre eux évaluent leur état émotionnel comme dégradé. Parmi les participants à l’étude, ils sont 41% à ressentir principalement de l’inquiétude.
Le mal-être au travail et les troubles associés constituent donc des défis de taille pour les entreprises. De nombreux signes avant-coureurs doivent alerter le management : stress au travail, absentéisme, manque de motivation, dégradation de l’ambiance de travail, etc. Autant d’éléments qui traduisent une souffrance au travail et qu’il est important de cerner au plus vite afin de pouvoir agir dessus et inverser la tendance.
Ainsi, une meilleure compréhension, un changement de point de vue ainsi qu’une flexibilité accrue des organisations sont autant d’éléments qui plaident en faveur d’une volonté d’amélioration de la santé mentale des actifs.
Tous impliqués pour l’amélioration de la santé mentale ou l’importance de penser collectif
L’étude menée par Qualisocial en cette fin d’été 2021 a permis de mettre en évidence trois enjeux prioritaires pour les actifs interrogés :
- Le maintien de bonnes relations au travail
- L’adaptabilité de l’organisation du travail
- La prise en compte du bien-être des collaborateurs.
Enfin, le télétravail s’étant considérablement développé, il est largement plébiscité parmi les moins de 35 ans.
Désormais, la question n’est plus seulement de savoir s’il faut ou non aborder la question de la santé mentale au travail. En effet, les limites entre vie professionnelle et vie privée étant de plus en plus poreuses, chacun est amené à réfléchir de manière constructive et adaptée sur les moyens à mettre en œuvre pour agir sur la bonne santé mentale.
En tant que vecteur d’intégration sociale, le travail demeure un élément déterminant d’amélioration de la santé mentale.
Les actifs sont invités à trouver le meilleur équilibre entre les efforts demandés, la maîtrise de leurs émotions, le besoin d’autonomie, la peur de l’avenir et bien évidemment les relations entre collègues.
Cette recherche de l’équilibre parfait ne saurait se concevoir de manière individuelle. En effet, chaque membre de l’entreprise peut contribuer au “mieux-être” de l’autre. Cela passe par des actions individuelles comme le fait de connaître ses propres limites, puis des actions collectives telles que le développement de l’esprit collaboratif, l’entraide ou encore la bienveillance entre collègues.
En bonne intelligence, chacun peut limiter les troubles mentaux au travail et agir dans le cadre d’une démarche préventive des risques psychosociaux. Bien-être, efficacité et performance ne sont pas des notions antagonistes.

Quelles solutions possibles pour une meilleure prise en charge de la santé mentale et de la qualité de vie en entreprise ?
En septembre 2021, lors des Assises de la Santé mentale, le Ministre de la Santé, Olivier Véran, a appelé à poursuivre les efforts de prévention des risques psychosociaux. Ces efforts détaillés dans le 4e Plan santé au travail (2022-2025) seront déployés à travers de nouveaux outils. Ces derniers ont pour ambition de permettre une meilleure prise en compte du lien entre les troubles psychiques et les évolutions du monde du travail.
Le mal-être en entreprise apparaît désormais comme l’affaire de toutes et tous. Les répercussions d’une mauvaise prise en charge de ces problématiques peuvent avoir des effets à long terme sur les situations de travail, la santé et la productivité des collaborateurs.
Peu à peu, la question de la qualité de vie au travail s’inscrit comme un enjeu stratégique face auquel l’improvisation n’a guère sa place.
Depuis 2003, Qualisocial s’est progressivement imposé comme un acteur majeur de l’accompagnement des problématiques de santé mentale et de qualité de vie au travail. Grâce à un réseau de plus de 500 experts (psychologues, assistantes sociales, coachs, juristes…) Qualisocial déploie des solutions pragmatiques, respectueuses et innovantes pour favoriser la qualité de vie au travail et la prévention des risques psychosociaux dans les organisations.