Etude RPS : les chiffres clés à retenir de l’étude de l’assurance maladie

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10.000 accidents du travail pour « troubles psychosociaux » : Voici les chiffres de 2016 selon l’étude RPS publiée par la branche AT-MP de l’assurance maladie.

A l’aune des 626.000 accidents du travail au total, cela peut paraître peu. C’est sans doute pour cette raison que la branche des affections psychologiques (stress, pression, violences en entreprise…) est un peu délaissée : On constate en effet que sa dépense annuelle est de 230 millions d’euros. Une faible somme comparée au milliard d’euros consacré aux lombalgies par exemple.

Une branche laissée de côté et pour cause : en réalité, il existe une sous-déclaration de la nature psychosociale des incidents. Il s’agirait plutôt de 20 000 cas et non 10 000 comme le confirme l’étude de l’assurance maladie.

1. A retenir de l’étude RPS de l’assurance maladie : les salariés sont plus touchés que les cadres

Selon l’étude RPS menée par Santé publique France, les employés seraient la classe professionnelle la plus touchée par ces accidents psychosociaux. C’est aussi la classe qui recevrait le moins de reconnaissance au travail. C’est donc une des raisons de l’augmentation des affections psychiques pour cette catégorie de salariés.

Autre raison : les conditions de travail qui peuvent également être la cause d’affections psychiques (pression hiérarchique, altercation avec un supérieur…).

Selon les chiffres de l’étude menée par l’assurance maladie, il y aurait environ 85 employés touchés pour un total de 100 000 personnes.

Les mieux immunisés resteraient les cadres, techniciens et les agents de maitrise avec un total de 20 cas sur les 100 000 employés ayant participé à l’étude.

Autre constatation : Les femmes sont les plus touchées par cette situation. En effet, toujours selon l’étude de l’assurance maladie, ces troubles concernent, dans 60% des cas, les femmes autour de 40 ans.

2. Certains secteurs d’activités plus touchés que d’autres

Selon Santé Publique France, la sphère médico-sociale regrouperait à elle seule 18 % de ces accidents. En effet, il s’agit là de métiers d’infirmiers, d’aides-soignants ou encore d’assistants sociaux qui sont constamment confrontés à des situations difficiles pouvant parfois engendrer un certain mal-être chez ces personnes.

En deuxième position, le secteur des transports, que l’on retrouve dans 15 % des cas, ainsi que le commerce de détail en troisième position avec 13% des cas, notamment en raison des agressions dont ils peuvent être victimes.

L’assurance-maladie note enfin que ces secteurs figurent aussi parmi ceux ayant demandé le plus d’arrêts maladie avec délivrance de médicaments psychotropes.

3. L’étude RPS de la CPAM montre l’augmentation du burn-out comme maladie professionnelle

Un nouveau phénomène prend de plus en plus d’ampleur dans le milieu professionnel : l’augmentation du burn-out comme maladie professionnelle.

Une croissance des chiffres qui fait tirer la sonnette d’alarme à l’assurance maladie. En effet, en l’espace de 5 ans, nous sommes passés de 200 cas de burn-out reconnus en 2012, à 1100 cas en 2016. Les durées moyennes d’arrêt sont supérieures à 1 an, environ 400 jours contre 112 jours pour les autres types d’accident du travail.

Des chiffres alarmants qui ne devraient pas être pris à la légère et qui devraient inciter les entreprises à renforcer la prévention des risques psychosociaux et à s’intéresser au bien-être et à l’engagement de leurs salariés.

Face à ce constat, nombres de solutions peuvent permettre aux entreprises de mesurer et prévenir ces risques et d’accompagner les salariés en difficultés. Pour en savoir plus sur les dispositifs à mettre en place, n’hésitez pas à faire appel à un expert des risques psychosociaux qui saura vous conseiller en fonction de vos besoins.