Comprendre et (ré)agir face au harcèlement au travail
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Le harcèlement se définit comme des comportements répétés, abusifs ou indésirables qui créent un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant pour la personne qui en est victime. Il peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale, le bien-être émotionnel et la qualité de vie.
Au travail, ce type de comportement peut être exercé par un collègue, un supérieur hiérarchique ou tout autre individu en relation professionnelle avec la victime.
Le harcèlement au travail, une réalité généralisée
Selon le baromètre harcèlement au travail 2022 – Qualisocial x Ipsos :
- 1 salarié sur 3 déclare avoir été victime de harcèlement
- 4 salariés sur 10 ont été témoins de situations de harcèlement
- Parmi les victimes, 3 sur 4 affirment que le harcèlement s’est produit en présence de témoins (76 %), majoritairement des collègues (45 %)
- Dans ces situations, 53 % des témoins n’ont pas réagi, tandis que 25 % ont réagi après et seulement 22 % sur le moment
Ces chiffres montrent que le harcèlement est fréquent et souvent visible, mais que les témoins manquent de ressources ou de repères pour intervenir efficacement. Cela souligne l’urgence de renforcer la sensibilisation et de mettre en place des mécanismes de soutien pour encourager l’action et protéger les victimes.
Signes à connaître et reconnaître chez une victime
Les symptômes d’une personne victime de harcèlement peuvent varier selon la nature, la durée et la fréquence des incidents, mais certains signes communs permettent de repérer les victimes :
- Changements de comportement : retrait, anxiété ou agressivité
- Problèmes de sommeil : insomnie, cauchemars, troubles du rythme circadien
- Difficultés émotionnelles : tristesse, colère, peur, frustration, honte
- Isolement social : retrait vis-à-vis des collègues, amis et famille
- Baisse de l’estime de soi : doutes sur ses compétences et sa valeur personnelle
- Problèmes physiques : maux de tête, troubles digestifs, douleurs musculaires
- Performance professionnelle affectée : retard, fautes récurrentes, oubli de dossiers
- Comportements d’évitement : éviter certaines personnes ou lieux
- Utilisation excessive de substances : alcool, drogues ou autres pour gérer le stress
Ces signes ne sont pas exhaustifs et peuvent varier d’une personne à l’autre.
Comment soutenir et intervenir en tant que témoin
Écouter et parler
Offrir une oreille attentive et empathique peut être extrêmement bénéfique pour la victime. Il est essentiel d’adopter une approche délicate et respectueuse.
Quelques conseils pour soutenir une personne victime de harcèlement :
- Choisir le bon moment et le bon endroit : un endroit calme et privé pour que la victime se sente à l’aise
- Être empathique : montrer que l’on comprend sa situation et écouter activement
- Utiliser un langage non jugeant : rester neutre, encourager et valoriser la personne
- Être attentif à ses besoins : demander ce dont elle a besoin pour se sentir soutenue et respecter ses limites
- Briser l’isolement : proposer des activités sociales pour éviter le repli sur soi
- Offrir son soutien : rappeler que vous êtes là pour l’écouter, l’accompagner et l’aider à chercher des solutions
- Respecter la confidentialité : ne pas divulguer les informations sans consentement
- Encourager à chercher de l’aide : conseiller un professionnel qualifié ou un organisme spécialisé
En adoptant compassion, respect et soutien, un témoin peut jouer un rôle clé dans le rétablissement de la victime.
Limites du rôle de témoin
Les témoins de harcèlement peuvent rencontrer certaines limites :
- Perception limitée : ne pas connaître tous les détails de la situation
- Crainte de représailles : peur d’être ciblé à son tour
- Incertitude sur la manière d’agir : ne pas savoir comment intervenir sans aggraver la situation
- Pressions sociales ou professionnelles : peur de ne pas être pris au sérieux ou de perdre son emploi
- Manque de ressources ou de soutien : absence de politique interne ou d’accompagnement
- Préoccupation pour sa sécurité : crainte pour sa sécurité physique, émotionnelle ou professionnelle
- Normes sociales et culturelles : certaines cultures minimisent le harcèlement et influencent la réaction des témoins
Malgré ces limites, les témoins peuvent alerter, soutenir et contribuer à créer un environnement sûr. Il est aussi essentiel qu’ils prennent soin de leur propre bien-être émotionnel.
Comment (ré)agir lorsque l’on subit du harcèlement
Il est fondamental de demander de l’aide et de protéger son bien-être émotionnel :
- Renforcer l’estime de soi : exercices de gratitude quotidienne pour développer la résilience
- Techniques de relaxation et de respiration : gérer le stress et l’anxiété
- Autodialogue positif : s’encourager et se rassurer pour combattre les pensées négatives
- Connaissance et respect de ses limites : savoir dire non et établir des barrières saines
- Techniques d’ancrage et pleine conscience : rester connecté au présent et diminuer l’impact des émotions négatives
Ces pratiques permettent de diminuer l’impact psychologique du harcèlement, de renforcer la confiance en soi et de se sentir plus libre et combatif.
Ne jamais minimiser le harcèlement
Qu’il soit moral ou sexuel, le harcèlement ne doit jamais être ignoré. Agir, signaler et soutenir est crucial pour créer un environnement de travail plus sûr et respectueux. La voix de chacun peut faire la différence.
Comment Qualisocial vous accompagne
Nous proposons un accompagnement complet pour prévenir et gérer le harcèlement au travail :
- Audit et diagnostic
- Enquêtes internes et baromètres
- Formation des managers et des collaborateurs
- Mise en place de dispositifs de signalement et de soutien
Notre objectif : prévenir le harcèlement, protéger les salariés et instaurer une culture de bien-être au travail.



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