Enjeux et avantages de la culture de la gratitude en entreprise

Pourquoi cultiver la gratitude au travail ?

La plupart de nos comportements résultent de notre quête permanente du bonheur. Que ce soit à la maison ou au travail, le bonheur est à la fois une cause et une conséquence de nombreux petits détails, qui passent parfois inaperçus. Parmi ces menus détails, figure... la gratitude.

Comment remercier efficacement au travail ?

Souvent, l’efficacité est assimilée au domaine du management, voire du travail. C’est pourquoi on en fera autant avec la gratitude dans le cadre professionnel. Selon Larousse, la gratitude est la reconnaissance pour un service, pour un bienfait reçu. La gratitude exprime également un sentiment affectueux envers un bienfaiteur.Savoir remercier découle des principes de la communication non violente ou CNV. L’idée est de faire ressentir celui à qui l’on dit « merci », l’importance de sa contribution. Dans le contexte professionnel, la formulation du remerciement se compose de 3 éléments au niveau individuel :

• Les actes qui ont participé au bien-être de chacun.
• La satisfaction des besoins par ces actes.
• Le plaisir ressenti découlant de la satisfaction de ces besoins.

Prenons un exemple concret de gratitude au travail. Considérons qu’un manager ait demandé à un de ses collaborateurs de finaliser le budget d’un projet en 5 jours. Contre toute attente, le collaborateur désigné finit le travail 1 jour avant la date butoir. Ce qui offre à l’équipe 1 jour supplémentaire pour éventuellement apporter des corrections avant le démarrage du projet. Dans ce cas, le manager doit et peut exprimer sa reconnaissance pour plusieurs points :

• L’efficience de son collaborateur.
• L’excellence de son travail.
• Son implication.

Premièrement, le manager félicite le travail de son collaborateur. Deuxièmement, l’acte a participé à son propre bien-être et à celle de l’équipe. Enfin, le manager peut être fier de lui-même en ayant reconnu le professionnalisme de son collaborateur et que celui-ci en est conscience par la même occasion.

Dans ce cas-ci, on peut affirmer que le chef d’équipe est passé de son rôle de manager à celui de leader. Pour de nombreux salariés, « La valeur d’un homme (manager) tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir », comme dirait Einstein.

Comment manifester la gratitude au bureau ?

Toutes les parties prenantes d’une entreprise ont tout à gagner à favoriser la pratique de la gratitude, et l’exemple vient d’en haut… Donner le sentiment aux employés de se sentir valorisés, appréciés et reconnus enrichit le principal capital de l’entreprise : le capital humain.

Pour ce faire, il faut mettre au point un système opérationnel qui simplifie l’expression de la gratitude du sommet stratégique envers ses employés :

• Une reconnaissance financière telle que les bonus, les avantages, l’augmentation de salaire. C’est un des moteurs de performance et de motivation au travail.
• Une évaluation de la satisfaction des salariés qui sont eux aussi des clients de l’entreprise (clients internes).
• Des formations, des perspectives d’évolution de carrière, des programmes de mentoring.
• Etc.

Entre l’entreprise et ses salariés, « le plus court chemin d’une personne à une autre… c’est un brin de gentillesse ». Tous les acteurs au sein de la société, en particulier les salariés, ressentent ce besoin d’être reconnus pour leurs efforts, leurs compétences et leurs résultats.

Comment inculquer la gratitude au travail ?

Voici quelques conseils pour encourager la gratitude au travail à commencer par l’implication des dirigeants dans le fait de dire « merci » à qui de droit.

Des managers reconnaissants envers leurs collaborateurs

Au-delà du salaire, d’autres facteurs motivent ou démotivent les employés. En fait partie l’ingratitude. C’est pourquoi les « patrons » sont les premiers à être invités à donner le bon exemple. Cela peut être un simple « merci » après une présentation en slide réussie. Cela peut également être une petite fête organisée à l’occasion du départ à la retraite d’un membre du staff. Les occasions sont nombreuses pour exprimer la gratitude des managers envers leurs collaborateurs.

Ces personnes qui passent inaperçues à qui l’on doit beaucoup

Dans la plupart des entreprises, le département commercial est celui à qui l’on attribue les louanges. Comme il s’agit des « poumons de l’entreprise », on ne tarit jamais d’éloges sur les vendeurs. Cependant, on n’oubliera pas les autres départements et fonctions qui eux aussi participent indirectement au bon fonctionnement de la société.C’est d’ailleurs ce que préconise le management transversal, une vision différente de l’organigramme où l’on peut voir l’apport de chaque acteur de l’entreprise. Depuis le technicien de surface au directeur de département en passant par la personne en charge du courrier, chacun contribue à sa manière dans la vie et dans la réussite de la société. La gratitude de l’entreprise doit donc être égale pour tout le monde, dans la mesure du possible.

La qualité avant la quantité

Pour favoriser la gratitude au travail, on doit également créer un espace propice à son expression. L’idée est ici de ne pas énumérer tout le bien qu’un salarié fait de mieux qu’un autre. Il s’agit plutôt de reconnaître chaque acte de qualité qui a profité à l’entreprise. Voilà pourquoi « Il vaut mieux viser la perfection et la rater que viser l’imperfection et l’atteindre » dixit l’écrivain et philosophe Bertrand Russell.

Toutes les occasions sont bonnes pour dire merci

« Un mot aimable est comme un jour de printemps ». Aussi ira-t-on cultiver la gratitude au travail pour que chaque heure passée dans les bureaux sente bon le printemps. Certes, tout est dans le bon timing.Effectivement, manager ou salarié éprouvent parfois de la réticence à remercier en public. La timidité, la confidentialité d’une mission ou un tout autre contexte : dans tous les cas, il faut saisir toutes les occasions pour dire merci à celui ou celle qui le mérite. La gratitude au travail permettrait d’ailleurs de faire évoluer positivement les relations professionnelles d’après une étude menée par le Marshall School of Business à l’université de Southern California.