Anxiété, culpabilité, colère : apprenez à gérer vos mauvaises émotions au travail

Apprendre enfin à gérer ses émotions au travail
Les tracas de la vie personnelle, des interactions complexes entre collègues, une mauvaise gestion du temps et des priorités, un mal-être physique... De nombreux facteurs peuvent faire naître ou raviver des émotions « parasites ».
Apprenez à vous détendre au bureau et en dehors
Réaliser des techniques de respiration profonde et de relaxation
Objectif : se libérer soi-même des émotions comme l'anxiété, l'inquiétude, la frustration et la colère. Les exercices de respiration et de méditation ne requièrent généralement pas d’outil. Ils peuvent donc être réalisés un peu partout en position assise, avec le dos bien redressé.Vous pouvez par exemple inspirer profondément pendant 7 secondes, bloquer votre respiration durant 3 secondes, puis expirer pendant 10 secondes... et réitérer cette boucle plusieurs fois de suite.Vous avez la possibilité de vous isoler ? C’est une bonne occasion pour faire de la méditation guidée, en écoutant par exemple des podcasts comme ceux de Christophe André.
Faites de l'exercice physique
Il existe différentes occasions pour pratiquer du sport au sein d’une journée de travail : en vous rendant seul aux bureaux, au moment de la pause du déjeuner avec des collègues, après le travail entre amis ou en famille...Chiffre à retenir : les employés effectuant une activité sportive amélioreraient de 6 à 9 % leur productivité par rapport à un collègue sédentaire, selon une étude du Medef, du CNOSF et d’AG2R La Mondiale.
Prévoyez par exemple d’aller nager, de fouler le tapis roulant d’une salle de sport ou d'aller à un cours de kick-boxing pour laisser jaillir d’éventuelles émotions, et faire le plein d’apaisante endorphine. Un esprit sain dans un corps sain n’est pas une expression vide de sens.
Découvrez les vertus de la communication non violente (CNV)
Clarifier les choses et éviter les non-dits
« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous entendez, ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer », écrit Bernard Werber dans l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu.
Cela vaut également dans les interactions professionnelles. Ces incompréhensions entre collègues et au sein d’une hiérarchie peuvent être source de stress. Il peut s’agir de quiproquo à propos des consignes d’une mission, d’un oubli de communication au sujet d’une modification de planning, d’une mauvaise lecture d’un e-mail, etc.Il est donc parfois bon de clarifier les choses avec son entourage professionnel avant d’agir et de réagir, dans le cas où il pourrait s'agir d'un simple malentendu ou d'une mauvaise communication.
Ne répondez jamais hâtivement lorsque vous êtes en colère
SMS, e-mails, systèmes de tchat... En cette période où la communication instantanée est reine, l’envoi d’un message peut être très, voire trop rapide.Vous êtes sous le coup de l’émotion pour quelque raison que ce soit ? Ne répondez pas trop vite, et ne laissez jamais votre colère ou votre mécontentement troubler votre jugement. Vous risqueriez d’envoyer un message que vous regretteriez plus tard.C’est plutôt le moment de faire une pause, et d’aller vous aérer, même 5 minutes. Vous pouvez aussi libérer votre esprit en tapant votre mail, mais ne l’envoyez pas tout de suite. Enregistrez-le en tant que brouillon puis laissez-le de côté pendant une journée.Relisez-le le lendemain avec un regard nouveau, et un esprit plus apaisé. Vous pouvez aussi le faire relire à quelqu'un en qui vous avez confiance avant de potentiellement l'envoyer.
Éviter l’effet en cascade en restant courtois... mais ferme.
Exprimez-vous à vos collaborateurs et autres interlocuteurs de la même manière que vous aimeriez être traité vous-même.Un de vos clients, par exemple, exige que vous réalisiez des tâches que vous ne pouvez pas effectuer par manque de temps ou de compétence, par exemple), tout en se révélant impoli ? Il n'est pas nécessaire de lui rendre la pareille. Vous pouvez rester courtois, et simplement fermes et assertifs, sans être agressifs.Bien souvent, les personnes impolies se calment s'ils n'obtiennent pas de réaction émotionnellement forte de la part de leur interlocuteur, en se rendant compte qu'ils sont bien les seuls à « crier dans la pièce ».À retenir : la communication non violente est le maître-mot.
S’excuser en cas de « dépassement »
Parfois, les émotions peuvent prendre le dessus. C’est humain.Si vous vous êtes finalement laissé emporter envers autrui (un collègue, un client, un stagiaire, votre patron...) sans fondement, vous pouvez vous excuser immédiatement auprès de la personne, ainsi qu’auprès de celles qui vous entourent physiquement et qui ont été témoins de votre emportement.Vous n'avez pas besoin de vous expliquer ou d'être sur la défensive. Juste un simple « je suis désolé, j'ai mal réagi » ferait déjà une grande différence.À l’inverse, n’hésitez pas à laisser échapper vos bonnes émotions au travail. Les bonnes émotions, elles aussi, sont contagieuses.
Compartimenter l’espace de travail et celui de la vie personnelle
Bien souvent, refouler ses émotions est une mauvaise idée. Seulement, parfois, le moment n’est pas idéal pour se pencher sur les origines de ses émotions et tenter de les traiter.Le lieu de travail, par exemple, n’est généralement pas le bon instant et le meilleur endroit pour ça. Votre esprit, affairé à vos missions du jour, ne sera pas en capacité de prendre du recul. Vous ne ferez peut-être que ruminer.
Créer un sas de décompression
Essayez peut-être plutôt de laisser vos affaires et problèmes personnels à la maison. Imaginez alors la porte d’entrée de votre logement comme une frontière bien nette. Quand vous la franchissez, vos soucis ne vous suivent pas.Le parcours qui sépare votre logement de votre lieu de travail peut également être vu comme un sas de décompression. Si vous vous rendez au travail à l’aide d’un moyen de transport, profitez de votre temps disponible et de ce sas pour méditer. Cela vous permettra d’arriver au travail.Autre opportunité : profiter justement de ce temps et cet espace à part (celui des transports) pour réfléchir à vos soucis personnels, et trouver sereinement des solutions. C’est idéal si vous manquez de temps et de concentration à la maison et au bureau. La porte d’entrée de votre bureau devient alors la frontière au pied de laquelle vous « déposez » vos soucis.
Compartimenter son espace de télétravail et de vie personnelle
Vous télétravaillez et vous ne parvenez pas à séparer le temps de travail de celui de la vie personnelle ? Aménagez-vous un bureau dans une pièce à part si vous le pouvez.En outre, n’hésitez pas à faire une petite promenade avant de vous élancer dans ses missions professionnelles, puis en fin de journée. C’est bénéfique pour le corps, cela libère l’esprit et donne l’impression d’avoir réellement terminé sa journée de travail... pour mieux passer à autre chose.Vous pouvez évaluer votre niveau d'anxiété à l'aide du test suivant : évaluer mon niveau d'anxiété.



Le baromètre du harcèlement au travail – Qualisocial x Ipsos

%20(1).png)
.avif)













