Digital detox : quel droit à la déconnexion ?
Le 1er janvier 2017 entrait en vigueur une loi sur le droit à la déconnexion (article 55 de la loi Travail). Vous en avez probablement déjà entendu parler, cette loi a vocation de permettre aux travailleurs de mieux délimiter leur vie professionnelle de leur vie privée.
Dans les faits, environ 25% des emplois seraient réellement touchés par cette problématique d’hyperconnexion, dont une majorité de cadres et autres dirigeants.
Focus sur la digital detox, ses enjeux et bienfaits.
Digital detox : pourquoi est-il important de pouvoir déconnecter ?
La digital detox est essentielle principalement à cause des effets pervers de l’hyperconnexion : burn-out, fatigue physique et psychique, stress, manque de récupération, santé dégradée due à une coupure qui ne se fait plus. Ces effets découlent sur une altération des processus de décision et peut entraîner une paralysie de l’action à l’échelle de l’entreprise.
Quel est le bilan un an et demi après la promulgation de cette loi visant à favoriser la digital detox ?
Le bilan est mitigé, car les chartes rendues obligatoires par la loi n’ont aucun pouvoir contraignant. Le texte indique simplement notre droit à nous déconnecter en dehors des horaires de travail, une mesure peu incitative auprès des collaborateurs. En effet, cela n’empêche personne de franchir le pas et n’est pas encore affilié à une surcharge de travail (ce qui représente certainement le réel enjeu).
Pour une réelle déconnexion, il faudrait sans doute s’attaquer à l’organisation du travail. Les seules solutions viables sont collectives, et passent certainement par un changement des pratiques.
BONUS : quelques exemples de bonnes pratiques pour pousser la déconnexion
- Volkswagen comptabilise toutes les heures travaillées en dehors du bureau pour les intégrer dans le calcul des congés
- Daimler a lancé l’opération « mail on holiday » qui consiste à être automatiquement déconnectés lorsque vous partez en vacances
- Renault a mis en place un système en interne concernant le délais de réponse des mails, permettant de sortir du sentiment d’urgence
- Michelin a engagé une démarche de contrôle de connexion des managers
- Atos Origin s’est fixé comme objectif de supprimer autant que possible les mails en interne